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Voiles de neige

“Se lever le matin est une action énorme.” 

            

Ce matin… J’ai envie de ne penser à rien et de rien écrire.

Ce matin… J’ai envie de ne me lier à aucun travail, ni habitude, ni rendez-vous, ni visite ;

Je n’ai même pas envie de saluer qui que se soit..

Ce matin… J’ai envie d’être… D’être… Qu’est-ce que j’ai envie d’être ?

Je n’ai même pas envie d’être moi, Mounir.

 

Ce matin… J’ai envie de cueillir les rêves de ma nuit passée, et de les mettre en bouquet sur ma table.

Ou de les offrir à une fille inconnue qui se dirige vers les cimetières pour visiter sa mère.

 

Ce matin… J’ai envie d’oublier que j’existe  et que ma vie a commencé il y a vingt-huit ans ou plus,

et qu’elle est liée à un destin…

 

Que c’est beau de voir le brouillard m’envahir, et envahir tout ce qui m’entoure, même l’existence et tout ce qui existe… Alors il n’y a pas de limite ni distance. Plus de grandeurs ni pesanteurs.

Plus de haut ni bas ni dessus dessous. Plus de Nord ni Sud…

 

Que c’est beau de dire et, le brouillard m’envahissant :

“Quelle heure est-il maintenant ?” “On est quel jour et on est le combien ?” “Où suis-je ?”

“Qu’appelle-t-on cet infini étonnant avec ses murailles grises, ses habitants et ses jardins ?”

 

Maintenant, j’ai envie d’appeler les choses autrement. Les montagnes : “Refuges des étoiles”.

Les océans : Voiles de neige”. Les papillons : “Tatouages de la brise”.

 

Je veux que vous soyez moi, pour me comprendre en ce matin, sans réfléchir ou sans vous appeler

ou sans rien vous écrire…

 

Je veux tout… Et j’ai envie de rien !

 

Je veux que vous sachiez comme j’ai su en ce matin, qu’en vous vit une vigne, ses grappes poussent à

travers vos doigts, ses racines s’allongent dans ma terre et la terre de mes frères, et j’ai tant envie de

boire son vin sans avoir soif…

 

Je veux tout… Et j’ai envie de rien !

 

MOI,  je ne veux rien de vous !

MOI,  jusqu’à maintenant, je n’ai rien écrit, ni rien dit.

MOI,  je n’existe pas…

MOI,  j’ai cent mille ans ou plus.

 

Je vous prie d’effacer tout ce que j’ai écrit, et de me pardonner pour tout ce que j’ai dit !

 

Je veux tout… Et j’ai envie de rien !

 

Je veux que vous me compreniez sans réfléchir ou sans explication de ma part,

de la  même façon que ce matin me comprend…

 

MOUNIR     

 

 
 
 
 
 

Le yoyo-gaga

Le yoyo-gaga

Le yoyo-gaga plus communément appelé yoga

Consiste notamment dans sa version dépêche-toi (hatha-yoga)

En une série d’exercices et de positions

Permettant entre autres

De se positionner la tête à l’envers

Situation idéale pour la circulation

Et pour se rendre compte de l’envers du décor

On y découvre aussi bon nombre de postures

Allant de la chèvre au mièvre, en passant par le cobra et le paon

 

Découvrez ces suites d’élongations, de contorsions et de stations

Permettant de mettre le corps en pulsions et en passion

Sans oublier la posture qui bouge, celle du poisson-rouge.

 

On y dénote aussi la position de la brouette

Très difficile, cette position avancée

Exige qu’on n’y mette pas n’importe quoi à l’intérieur…

Ni peur, ni chou-fleur

 

L’important y est aussi le souffle

Raison pour laquelle dans toute salle de yoga

Une multitude de bougies agrémente la salle

Bougies que l’on rallument à longueur de séances

Car les souffles les éteignent

D’où la constatation qu’une salle de yoga

Où toutes les bougies sont allumées

Dénote que les élèves respirent mal…

 

Homme-gentil-Homme

Tel est le mantra

Qui habitera ton corps et ton âme

Om-shanti-Om

 

La séance est finie

On range les tapis et les plots

Tapis dans le bonheur

Et dans la joie retrouvée du cœur et du corps

L’on s’en va à son Dharma et son Karma

Avec dans la tête une parcelle de Nirvana (pas le groupe de musique s.v.p.)

Avec comme but final la phrase Sam ça ira  (Samsara)

Jean-Luc Carrel    3 février 2013

 

Interpasnet (au fait cela dépend de ce qu’on y regarde ou y consulte)

Quel univers mes canards verts !

Ci-dessous quelques liens surprises intéressants de pages vues sur interplanète ou interpasnet ou Internet, c’est selon, passant par l’Everest, l’Irak, la Palestine et ralentir la ville et d’autres liens peut-être aussi…

Ceux-là sont à mon avis très nets, je vous évite les autres…

http://lejournaldusiecle.com/2013/01/31/colonisation-le-rapport-explosif-de-lonu-qui-fache-israel/

http://www.directmatin.fr/monde/2013-01-31/journaliste-emprisonne-en-irak-qui-est-nadir-dendoune-363577

http://ralentirlaville.ch/

http://citizenclo.wordpress.com/

Par ailleurs, pour plus de diffusion, je pense mettre le lien de cet article sur le mur de ma chambre facebook ou fessesbook, c’est aussi selon.

Meilleures pensées pluvieuses de Lausanne Sous-Gare mes radieux et mes radieuses. 

Jean-Lucquipianotepoursonetvotreplaisir

PS Au cas où, merci de prendre cet article au deuxième ou troisième degré…

A

A

Abbés, abécédaires

Abaissés les abysses

L’abat-jour abandonne

 

L’assourdissant aboiement du bâtard barbu

Tandis que l’abat joue

Abattant son joug jaune

 

Les aberrations sont abîmées

Par d’abjects objets abdominaux

 

L’abandon lui,

A mal à l’abdomen

L’abêtissement va bientôt aboutir

Pierre a embouti son automobile

 

L’abruti a buté sur ses adducteurs

 

Abruptement abreuvée

L’abeille a bavé tout son miel

 

Accablements absurdes, s’abstenir

J’ai accouché d’un accoudoir

Qui ne fait qu’accroire

 

A des kilomètres de là

D’acariâtres acariens

Equarrissaient un académicien…

Tandis que folâtraient

Les abstentionnistes

 

Cependant, personne n’est à l’abri

D’un abreuvoir d’abréviation

L’absurde abrutissement

N’est pas dû qu’à des accès d’absinthe…

 

Que les abbés de l’absurde

Soient tout de même absous.

 

Pendant ce temps-là

On put noter une accalmie;

Les accapareurs étaient occupés ailleurs

 

Des albatros abandonniques

Abattaient des navigateurs goguenards

 

Jean-Luc

 

 

Message du Dalai Lama, publié le 17.01.2013 sur Facebook

« The great benefit of science is that it can make a tremendous contribution to the alleviation of suffering on a physical level, but it is only by cultivating the qualities of the human heart and transforming our attitudes that we can begin to address and overcome our mental suffering. We need both, since the alleviation of suffering must take place on both a physical and a psychological level. »
 
« Le plus grand bénéfice de la science est qu’il peut apporter une contribution énorme à l’atténuation des souffrances sur le plan physique, mais ce n’est qu’en cultivant les qualités du coeur humain et en transformant nos attitudes que nous pouvons commencer à adresse et surmonter notre mental souffrant. Nous devons tous les deux, étant donné que le soulagement de la souffrance doit avoir lieu sur un physique et un niveau psychologique. (Traduit par Bing) »
 
Le Dalai Lama
 
Pour ceux qui ne le sauraient pas, le Dalai Lama est un dirigeant religieux et non un animal d’Amérique du Sud, lol
 
Jean-Luc

Mains

La main de demain, haut la main, a shooté le dédain qui m’habita soudain.

De mes deux mains nues de terrien, je bêche le terrain inhumain, mais soudain je trouve sous terre deux mains que je soulève de mes deux mains et que je dépose un peu plus loin sur le terrain.

Ce n’était pas les mains de Dieu, ni les deux mains du Monde, ni les mains de Deux, mais peut-être les mains de mon rêve d’humain.

Puis, les deux mains se serrèrent la main et m’emportèrent vers un horizon lointain.

________________________________________________________________

Les mains discourent l’humain, le décrivent, l’observent, lui donnent un prolongement terrien.

Les mains écrivent, modèlent, balancent ou s’agitent soudain.

Une poignée de mains apporte une vigueur à la main, une moiteur, une chaleur ou un désintérêt commun.

Les mains de demain n’auront plus de lignes de main.

Quoi de plus beau qu’une main qui serre, cajole ou caresse une autre main ou un corps d’humain!

Les mains enserrent la mémoire de l’humain par leur écriture alerte et leurs vaillants dessins.

Les mains nous parlent, nous cachent les yeux, nous font des clins d’oeil ou nous réveillent soudain.

Une main soulève le bitume, puis disparaît  aspirée comme le bras par les mondes souterrains.

La main compte les doigts de sa main, puis refile ce job à l’autre main, alors l’autre main fait de même et ainsi de suite. Alors les doigts sont paralysés par ce travail de mains inhumain.

Voilà, la suite sera pour demain. Maintenant, je croise les mains et vous adresse un petit signe de tête, bonsoir.

Jean-Luc, 1997

Musique

Musique

Frédéric sur son piano
Moi, j’ai les mots
Dans ma main, dans ma langue

Et les notes deviennent musique
La musique devient monde
Et le monde devient Univers

Frédéric sur son piano
Et coule les tons
Les noires et les blanches
Pour un monde gris

Qu’on aimerait plus beau
Entre Fa et Do
Glissent nos symphonies
Inachevées

Frédéric sur son piano
Et s’envole le Ré
En son île
Dorée

Et le Sol en tremble
Car le son
Prends la clé des champs
Là, je suis las

Doremifasol
La musique console
Et toi tu pianotes
Sur ton autre console

Ou sur ton Natel
Où sont les notes ?
Où s’en vont-elles
Où s’envolent-elles ?

Frédéric sur son piano
Moi, j’ai mon credo
Qui colle à mon corps
Qui colle à ma peau

Dorémifasolasido

Il ne s’agissait pas de Chopin dans ce cas là, mais que diriez-vous d’un petit Chopinsky ?

frédéric chopin nocturne en si bémol op. 9 n°1

Bonne nuit…

Jean-Luc

Ravioli

Une petite chanson avant de s’endormir ?

Ravioli (chanson)

Etre ravi au lit
Ou bien canné au lit
Musique de la folie
Ivresse et poésie

L’amour al dente
Histoire et conte de fées
Un litre de Chianti
Avant de se coucher

Un verre de Grappa
Me joue la danse du foie
Je suis le sombre héros
De l’heure de l’apéro

Faudrait de l’abstinence
Cantiques et contredanses
Vite un coup de Merlo
Je monte sur mon vélo

Quelle circulation !
La veine de mon sang
Je garde mon sang froid
Olives et anchois

Je grimpe au bureau
Un couple de dactylos
Un délicieux coulis
Tomates et spaghettis

Dépêche, un expresso
Avant que d’ôter l’eau
Le café opéra
Mon cœur et puis ma foi…

Maintenant j’vis dangereusement
Un missel comme pansement
Je vais même à la messe
Douleur de mes fesses

Pour dernière festivité
Avant d’aller prier
Je mange une pizza
Calzone, Margarita

Et un Avé Maria
Pour visiter le Papa
Mon dernier verre de gniole
Fut pour ce jour-là

Etre ravi au lit
Ou bien canné au lit
Musique de la folie
Ivresse et poésie

Etre ravi au lit
Manger de l’ail au lit
Verdi et traviata
Vongoles, Gorgonzola

Etre ravi au lit
Ou bien canné au lit
Musique de la folie
Ivresse ou poésie

Jean-Luc Carrel Janvier 2001/Octobre 2011

Quelques petites poèmes pour finir la soirée

Musique

 Le ciel bat la mesure

A mesure que les nuages s’amoncellent

Une fine pluie inonde le sol

D’où prétexte à une autre musique :

La musique de la pluie

 

La pluie a fini par détremper l’asphalte

Alors, nos pas frappent l’eau

Pareils à un rythme de percussion

 

La répercussion de la musique sur nos êtres

est très significative

Un enfant ne se souvient-il pas

Des chansons que chantonnait sa mère

Quand il était encore dans son ventre !

 

Tout à coup, le ventre de la musique s’ouvrit

Et tonitruant en sortit l’opéra

Qui opéra une rotation à droite

Pour nous ramener à la musique classique, proprement dite

Parfois reprise par des groupes pops

Alors que les parents préfèrent souvent la musique d’église

 

D’église, j’en n’ai malheureusement jamais entendu la musique

Sauf celle des fidèles

Entonnant tel ou tel cantique

Ou la musique des croyants s’agenouillant

Se levant, s’asseyant, puis s’agenouillant encore

Comme les participants à un exercice militaire

 

Mais oui, il existe une musique militaire

Une fanfare barbare dont je tairais l’inventaire

 

L’inventaire ne serait pas terminé

Si j’oubliais la musique du vent dans les branches

Ou celle des arbres se balançant dans la forêt

Ou encore la musique de l’ennui

Quand elle assaille nos oreilles

 

Pour finir, quoi de plus reposant, voire angoissant

Que l’absence de musique ou de bruit !

Alors, en avant la musique !

 

Mon Dieu

 

Mon Dieu ! Nos âmes semblent pourries

Pourquoi le dedans n’a-t-il plus cette odeur d’infini ?

On a remisé le sacré, brûlé son effigie

Mon Dieu ! Dites-moi, pourquoi le monde vomit ?

 

Pourquoi, autorises-tu tant de gestes, tant de dépravations ?

Notre Dieu d’aujourd’hui serait-il un dément ?

Ou aurait-il prit une forme tristement humaine ?

Et de la bonté, de la compassion, changé de domaine

 

Non, peut-être pas

Peut-être que le monde est simplement fou,

Peut-être que le brut prend le dessus du doux

Et moi, je doute quand même que toi Bon Dieu

Tu t’abaisses aux affaires humaines

 

Mon Dieu, dites-moi si nos âmes sont pourries ?

Si la souillure, si la psychose

Si la merde est bénie ?

 

Et Mon Dieu, excuse-moi si j’en oublie

Les choses à valeur d’infini

Si l’infiniment petit est infiniment grand

Si l’infiniment grand est infiniment petit.

 

 

Rêves

La nuit glisse sur la couverture du rêve

Et d’autres rêves ont des insomnies

 

Que fait le rêve

Quand il n’a plus d’imagination

Quand sa main à mixer le fond de commerce

Des tiroirs de l’inconscient, passe la main ?

 

Alors le rêve

Rêve qu’il peut rêver !

 

Le rêve ne sort que la nuit

Quand les rues sont vides de réalité

Il aime alors s’y promener.

 

***

 

Et l’esprit somnambule

Déambule dans l’imaginaire

De nos têtes prêtes au décollage .

 

***

 

Muni de mon filet à papillons

J’aimerais attraper des rêves

Pour m’en souvenir

Et après, bien sûr, les relâcher

 

Alors, je rêve, que dans mon rêve

J’élève un rêve de qualité

Mais comment cela grandit-il,

Doit-on l’éduquer ?

 

Mais le rêve est toujours mauvais élève

Surtout pour la discipline

Car pour le reste, il fait preuve d’imagination

Et parfois même de prémonition

 

Mon rêve me tire alors la langue

Me dit tout de go

Qu’il n’apprendra pas sa leçon

Qu’il ne veut pas sa bouillie

Qu’elle est mauvaise et trop salée

 

Mais où avais-je la tête ?

Je rêvais tout simplement !

 

 

Tout le monde il est content

 

Tout le monde, il est content

De quoi ?

 

Moi seul, compte les petits pois

Qui font les grandes mesures

 

Tout le monde,

Il a des chiffres dans la tête

Comme un gros ordinateur

Ignoble et rieur ;

Moi, je chiffre de n’être pas comme les autres

 

Tout le monde aime tout le monde,

Enfin, c’est ce qu’ils disent

Moi, j’ai parfois bien de la peine à m’aimer

 

Tout le monde, cela fait du monde,

Et en même temps

C’est une notion assez indéfinie ;

Moi seul, c’est bien plus précis.

 

Tout le monde, défile devant mes yeux

J’observe

Mais cela ne vous regarde pas

Ce n’est que moi qui vous zieute

Même si parfois

Je m’égare du chemin

Plein d’échardes et de chagrin.

 

Tout le monde,

Car tout le monde est un tout

Pour qui détient les atouts

Car le monde est aussi un jeu dangereux

Moi seul, ce n’est pas immonde !

 

Tout le monde est sur la grand place

Y’en a qui rient, qui mangent des glaces,

Moi seul, dans la moiteur de l’été

Je me prends par le col à rêver

Car j’ai dans le collimateur

Un colis-maçon qui prend de l’ampleur

Au bout de son hameçon.

 

Tout le monde qui meurt, tous les jours

Que s’en est effroyable

Ca passe même à la TV, en direct

D’autant plus souvent

Que c’est durable et immuable.

 

Moi seul,

J’aime bien me mourir à moi-même ;

Nourrir mes peines et mes joies.

 

(2002)

 

Jean-Luc Carrel