Archives mensuelles : juin 2016

Banana Papers

Banana Papers

Suivez la peau

Des fuites à Tananarive

La suite à suivre

La sandale du cacao

Le Tripod de Macao

L’ordure du Cap

Le Cap de Bonne Espérance

Donne un peu d’espoir

A tout un peuple

Attristé par son gouvernement

« Y’a plus de pilotes dans l’avion »

Banana Papers

Les fonds se perdent dans la mangrove

D’arbre en arbre

On peut imaginer les corps

D’un certain nombre de sociétés

Paravents et off-stores

 

Au loin, flottent des avocats

Le ventre à l’air, bedonnants

Tout rebondis de pots de vins

Et de fonds défiscalisés

Une sourde puanteur surplombe les flots

 

Banana Papers

Tout à coup

Tout le foin fait autour de cette affaire

Tombe comme un soufflé de pommes de terre

Au bas d’une piste de descente

On en parle plus dans les médias ou enfin presque

Comme si ces montages financiers

N’avaient pas existés

Et que l’on s’était mis

Simplement à rêver…

 

Copyright Jean-Luc Carrel Juin 2016

 

Livre de faces

Chant premier

 

J’ai posé mes fesses de bouc

Sur les pages de mon journal

Me suis fait ara qui rit

Sans attendre Charlie

 

D’ailleurs Charlot est mort

Paix à son âme

J’ai été voir le Musée qui lui est dédié à Corsier

Magnifique, et quelle  vue sur le lac et les Alpes

 

J’ai tout de même changé mes paramètres

Pour être honnête

Je ne fais plus partie de Aïe-Qaïda même si j’ai participé à l’Intrafada

Aussi de l’A (prononciation anglaise)I et de l’Union Européenne.

 

C’est clair, j’ai acheté un antivirus

Car j’ai peur des maladies honteuses ou pas

Je suis même un peu maniaque

Maniaco-dépressif… à ce qu’on m’a dit…

 

Toutes les semaines, je sauvegarde mon disque dur

Et mange un vieux steak mou,

Car je ne suis pas encore végète à rien, ni même végan

Mais il me manque un tout petit rien à faire

 

Je rêve à un grand tout

Chez les Toucouleurs ou ailleurs

Au  grand tout en trois dimensions

Au  beau sourire de Marion

Plutôt qu’à Un I Pod même pas intelligent

Que j’aurais payé avec ma carte de discrédit

 

Je suis Grand Luc

Une sorte de gourou de hasard ou poète de bazar

Fort en français, faible de café,  j’aime la petite Larousse

Qui n ‘est malheureusement plus à mes trousses

 

Je crois que je vais émigrer  au Canada comme mes ancêtres

Afin d’y concocter un sinistre trousseau pour me marier

Car la solitude me pèdze et je perds du poids,

Je commence d’ailleurs à me noyer dans mes pantalons et cela me tend

 

Ce qui m’énerve aussi c’est toute cette ébullition en France

Même si je comprends un peu les revendications de cette population

J’ai dû  me mettre au courant sur la loi El Connerie et sur l’article 49.3

Ce qui montre que ce gouvernement a bien la fièvre même

Si ce n’est que 37.2 le matin, elle monte à 49.3 le soir, presque une mort clinique en somme

 

Courageux ces français, ils passent déjà pour la majorité leur nuit debout

Etudiants, lycéens et ouvriers, au masculin et au féminin.

(Tiens ! Je ne vois pas de top mannequins, ni  de sinistres)

Ces manifestants  doivent par exemple faire l’amour debout sous les yeux des passants, des médias et des téléspectateurs

Par moins dix degrés Celsius alors que les politiciens eux sont bien au chaud

Attention aux rhumes et aux refroidissements !

 

Chant deuxième

 

Encore une valse chéri ? Avant que je parte m’occuper de mes fleurs en Hollande

Après j’ai un cancer en Hongrie, et je passe par la Pologne pour acheter de l’eau de vie

En espérant qu’il n’y ait pas trop de réfugiés aux frontières

Et que les douanes ne soient bouclées ;

Les pauvres chéris ils ne comprennent pas mes chansons ni en français, ni en anglais,

Et paraît que je n’ai pas/plus voix au chat poutre…

 

Peut-être, vous m‘aurez reconnue, mon nom  Carla Brunette

Et je suis engagée par une grande marque de cigarettes

Pour poser sur le papier glacier  d’un grand mensuel

( xxxendroit pour chanson inter active, « on dit que nos vies ne  valent pas grand-chose etc. »)

Et pour la Poste héritée

Ma sœur travaille dans le cinéma et gagne sûrement mieux sa vie que moi

Même si je ne gagne pas des clopinettes…

 

Copyrith  Jean-Luc Carrel  Mai 2016

 

 

Vague à lames

Que d'eau !

Vague à lames

J’ai le vague à l’âme
Et un couteau sous la gorge
Je n’ai pas payé mes impôts
Même plus assez d’argent pour boire un verre

La dèche en fait; la défaite intérieure
J’ai appelé hier matin le Sinistre de l’Intérieur
Il m’a fait une ministre mine de crayon
Il a sans doute besoin de vacances…

La peau lisse est dans tous ses états
Et le peuple est en mauvais état
L’état (encore lui) d’urgence a été reconduit
Et je vais rentrer à l’hôpital

Dehors hurlent les six reines
Les Femmen ont les saints nus pour la Pâques orthodoxe
Plus rien ne tourne rond
Même pas les finances ni les places de stationnements rectangulaires

Texte et photo Copyright Jean-Luc Carrel mai 2016