Archives mensuelles : février 2012

Ravioli

Une petite chanson avant de s’endormir ?

Ravioli (chanson)

Etre ravi au lit
Ou bien canné au lit
Musique de la folie
Ivresse et poésie

L’amour al dente
Histoire et conte de fées
Un litre de Chianti
Avant de se coucher

Un verre de Grappa
Me joue la danse du foie
Je suis le sombre héros
De l’heure de l’apéro

Faudrait de l’abstinence
Cantiques et contredanses
Vite un coup de Merlo
Je monte sur mon vélo

Quelle circulation !
La veine de mon sang
Je garde mon sang froid
Olives et anchois

Je grimpe au bureau
Un couple de dactylos
Un délicieux coulis
Tomates et spaghettis

Dépêche, un expresso
Avant que d’ôter l’eau
Le café opéra
Mon cœur et puis ma foi…

Maintenant j’vis dangereusement
Un missel comme pansement
Je vais même à la messe
Douleur de mes fesses

Pour dernière festivité
Avant d’aller prier
Je mange une pizza
Calzone, Margarita

Et un Avé Maria
Pour visiter le Papa
Mon dernier verre de gniole
Fut pour ce jour-là

Etre ravi au lit
Ou bien canné au lit
Musique de la folie
Ivresse et poésie

Etre ravi au lit
Manger de l’ail au lit
Verdi et traviata
Vongoles, Gorgonzola

Etre ravi au lit
Ou bien canné au lit
Musique de la folie
Ivresse ou poésie

Jean-Luc Carrel Janvier 2001/Octobre 2011

Quelques petites poèmes pour finir la soirée

Musique

 Le ciel bat la mesure

A mesure que les nuages s’amoncellent

Une fine pluie inonde le sol

D’où prétexte à une autre musique :

La musique de la pluie

 

La pluie a fini par détremper l’asphalte

Alors, nos pas frappent l’eau

Pareils à un rythme de percussion

 

La répercussion de la musique sur nos êtres

est très significative

Un enfant ne se souvient-il pas

Des chansons que chantonnait sa mère

Quand il était encore dans son ventre !

 

Tout à coup, le ventre de la musique s’ouvrit

Et tonitruant en sortit l’opéra

Qui opéra une rotation à droite

Pour nous ramener à la musique classique, proprement dite

Parfois reprise par des groupes pops

Alors que les parents préfèrent souvent la musique d’église

 

D’église, j’en n’ai malheureusement jamais entendu la musique

Sauf celle des fidèles

Entonnant tel ou tel cantique

Ou la musique des croyants s’agenouillant

Se levant, s’asseyant, puis s’agenouillant encore

Comme les participants à un exercice militaire

 

Mais oui, il existe une musique militaire

Une fanfare barbare dont je tairais l’inventaire

 

L’inventaire ne serait pas terminé

Si j’oubliais la musique du vent dans les branches

Ou celle des arbres se balançant dans la forêt

Ou encore la musique de l’ennui

Quand elle assaille nos oreilles

 

Pour finir, quoi de plus reposant, voire angoissant

Que l’absence de musique ou de bruit !

Alors, en avant la musique !

 

Mon Dieu

 

Mon Dieu ! Nos âmes semblent pourries

Pourquoi le dedans n’a-t-il plus cette odeur d’infini ?

On a remisé le sacré, brûlé son effigie

Mon Dieu ! Dites-moi, pourquoi le monde vomit ?

 

Pourquoi, autorises-tu tant de gestes, tant de dépravations ?

Notre Dieu d’aujourd’hui serait-il un dément ?

Ou aurait-il prit une forme tristement humaine ?

Et de la bonté, de la compassion, changé de domaine

 

Non, peut-être pas

Peut-être que le monde est simplement fou,

Peut-être que le brut prend le dessus du doux

Et moi, je doute quand même que toi Bon Dieu

Tu t’abaisses aux affaires humaines

 

Mon Dieu, dites-moi si nos âmes sont pourries ?

Si la souillure, si la psychose

Si la merde est bénie ?

 

Et Mon Dieu, excuse-moi si j’en oublie

Les choses à valeur d’infini

Si l’infiniment petit est infiniment grand

Si l’infiniment grand est infiniment petit.

 

 

Rêves

La nuit glisse sur la couverture du rêve

Et d’autres rêves ont des insomnies

 

Que fait le rêve

Quand il n’a plus d’imagination

Quand sa main à mixer le fond de commerce

Des tiroirs de l’inconscient, passe la main ?

 

Alors le rêve

Rêve qu’il peut rêver !

 

Le rêve ne sort que la nuit

Quand les rues sont vides de réalité

Il aime alors s’y promener.

 

***

 

Et l’esprit somnambule

Déambule dans l’imaginaire

De nos têtes prêtes au décollage .

 

***

 

Muni de mon filet à papillons

J’aimerais attraper des rêves

Pour m’en souvenir

Et après, bien sûr, les relâcher

 

Alors, je rêve, que dans mon rêve

J’élève un rêve de qualité

Mais comment cela grandit-il,

Doit-on l’éduquer ?

 

Mais le rêve est toujours mauvais élève

Surtout pour la discipline

Car pour le reste, il fait preuve d’imagination

Et parfois même de prémonition

 

Mon rêve me tire alors la langue

Me dit tout de go

Qu’il n’apprendra pas sa leçon

Qu’il ne veut pas sa bouillie

Qu’elle est mauvaise et trop salée

 

Mais où avais-je la tête ?

Je rêvais tout simplement !

 

 

Tout le monde il est content

 

Tout le monde, il est content

De quoi ?

 

Moi seul, compte les petits pois

Qui font les grandes mesures

 

Tout le monde,

Il a des chiffres dans la tête

Comme un gros ordinateur

Ignoble et rieur ;

Moi, je chiffre de n’être pas comme les autres

 

Tout le monde aime tout le monde,

Enfin, c’est ce qu’ils disent

Moi, j’ai parfois bien de la peine à m’aimer

 

Tout le monde, cela fait du monde,

Et en même temps

C’est une notion assez indéfinie ;

Moi seul, c’est bien plus précis.

 

Tout le monde, défile devant mes yeux

J’observe

Mais cela ne vous regarde pas

Ce n’est que moi qui vous zieute

Même si parfois

Je m’égare du chemin

Plein d’échardes et de chagrin.

 

Tout le monde,

Car tout le monde est un tout

Pour qui détient les atouts

Car le monde est aussi un jeu dangereux

Moi seul, ce n’est pas immonde !

 

Tout le monde est sur la grand place

Y’en a qui rient, qui mangent des glaces,

Moi seul, dans la moiteur de l’été

Je me prends par le col à rêver

Car j’ai dans le collimateur

Un colis-maçon qui prend de l’ampleur

Au bout de son hameçon.

 

Tout le monde qui meurt, tous les jours

Que s’en est effroyable

Ca passe même à la TV, en direct

D’autant plus souvent

Que c’est durable et immuable.

 

Moi seul,

J’aime bien me mourir à moi-même ;

Nourrir mes peines et mes joies.

 

(2002)

 

Jean-Luc Carrel 

 

Poèmes anonymes

Bonsoir les loups gris,

Je tiens à vous faire partager ci-dessous les textes d’un ami qui tient à garder l’anonymat :

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Cœur égaré

Qu’as-tu cœur égaré ?
ton sourire est fané
et toi qui aspire à la foi
et aime les bonnes voies
est-ce la bien aimée qui a quitté le nid
ou est-ce que tu es affaibli ?
tu as quitté le pays et la famille
cherches-tu la liberté et les
aspirations à la belle vie
Qu’as-tu cœur égaré ?
ton sourire est fané
ainsi le temps passe
et le monde voit
celui qui compte sur les autres
est esseulé
et le cœur se perd
le sourire toujours fané
la joie s’envole et
l’artiste reste
triste est sa chanson
et son luth désaccordé
chantant acharné
croyant que la patrie se rapproche
et les ennuis passent  

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We are the revelation, of this nation.
we don’t need no more manipulation.
W’ill bring joy to this nation
Just believe just have some patient
Big love great determination
To help this new generation
You know life is once for you and me
If you  listen well if you want to see
Maybe someday you’ll come with me
Singing showting what will be will be
In the depth of our memory
Flowers tears songs of poverty
Colors good manners come sing with me
We are the revelation of this nation
we don’t need no more manipulation
We want joy to this nation
Say thanks to good people

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Pauvres de nous
Manipulés de partout
La haine a envahi les cœurs
Et les hommes sont devenues fous
Chacun s’en prend à son voisin
On a oublié l’amour du prochain
Un profond malaise a envahi les esprits
Un doute une défaite il est où l’ennemi
Pour une poignée de dollars
Des frères s’entretuent
Des familles se déchirent
Et tout le monde dans la boue
Sunnites chiites juifs et marabouts
Au nom de dieu le monde se sépare
Un mur s’érige entre blanc et noir
Et  les sages n’ont plus aucun pouvoir
Chacun pleure tout seul
Et ne veux que recevoir
Un peu d’amour un brin d’espoir
Vendu comme du bétail
On a plus de place même sur la paille
Pauvres de nous âmes affaiblis
Par  l’argent facile jetés à l’oublie
Notre ignorance est source d’argent
Si tu consommes, si tu te taie alors tu es bon
Et si tu résistes avec toi ils en finiront
Traqué surveillé comme un délinquant
Traché craché humilié t’as pas à dire non
Nul résiste à leur détermination
De vider la terre de tout ce qui est bon
Préparer le désastre
En attendant un dernier jugement
Plus besoin d’attendre le compte est bon
Regarde autour de toi ces fleurs qui sentent bon
Elles  te diront toutes que ce n’est plus comme avant
Parle aux arbres et tu verra vraiment
Qu’elles se posent aussi des questions
Qu’elles pleurent seules
Qu’elles ont aussi besoin de notre attention
Vole avec les oiseaux et tu verra
Qu’ils ont perdu le sud et le nord
Et toutes les  directions
Pense à l’eau et à ces poissons
Souillé pollué ou es-ce qu’ils iront
Ouvre ton cœur et regarde dedans
Si t’as une solution je suis prenant
Tu peux aussi dire que je suis con
Que je vois que du mal
Que ma musique c’est du mauvais son
Que l’amour vaincra et que c’est la seule solution
Je saluerai ton espoir, sais-tu que je suis dedans

Anonyme

J’espère que vous aurez aimé…

Et bonne nuit

Jean-Luc

 

Histoire véridique/Le papillon

Histoire véridique/Le papillon

Un papillon de nuit

Ce matin, au levé du jour, fatigué

Est tombé sur mon lit

C’est qui ?

Il est toujours là, il dort

Recroquevillé sur lui-même

Dans ses habits d’ombres

Je ne fais pas trop de bruit

Je pourrais le réveiller

Je m’assieds assez loin de lui

Pour pas le blesser

 

Peut-être est-ce moi, plus jeune ?

En quelque sorte réincarné

Ou quelqu’un d’autre.

Je ne sais

Quel miracle !

Et quel mystère !

Ce soir, je l’ai à peine touché

Il a compris et  s’est envolé

Puis, j’ai ouvert la fenêtre

Et il est parti

Il avait besoin d’air

Jean-Luc Carrel   4 octobre 2011

 

 

 

Peau et Cie

SI TU…  (chanson)

 

Si tu ne pleures pas

Fais-toi la douce,

Fais-toi la mousse

Le doux repli

Sorti du lit.

 

Si tu ne ris pas,

Fais-toi en douce,

Fais-toi en rousse,

En maquillage

En chat-tapis.

 

Si tu ne penses pas,

Fais-toi dessin,

Fais-toi mes mains,

Fais-moi croquis,

Fais-toi souris.

 

Si tu ne manges pas,

Fais-toi festin,

Fais-toi requin,

Ou baldaquin

Ou Missouri.

 

Si tu ne chantes pas.

Fais-toi complainte,

Fais-toi femme peinte,

Allégories

Ou bien Messie.

 

Si tu ne bois pas,

Fais-toi levain,

Fais-toi marsouin,

Ou bien matin

Qui nous nourrit.

 

Si tu ne pleures pas

Fais-toi la douce,

Fais-toi la mousse

Le doux repli

Sorti du lit.

 

 

L’Instinct primitif (chanson ou poème)

 

Une grenouille touille son café

Un chameau au bac à sable

Chatchat fait le gros dos

Un singe joue au base-ball

 

Le crapaud met ses lunettes

Pour lire le canard

On fouine, cherche la belette

Où va mourir le chacal ?

 

La girafe fait sa prière

Un loin coiffe sa campagne

La lionne est bonne ménagère

Les petits boivent du champagne

 

Les vautours font les à-fonds

Pas une hyène à l’horizon

Les rats s’en vont quêter

Tiens ! Un sourire de bison !

 

L’araignée fait de l’a peinture

Le modèle est un scorpion

Dont la vie est assez dure

Il collectionne les morpions

 

Mais le rire de la chouette

Fait sourire tous les oiseaux

Etre animal, c’est bien plus beau

Qu’on mette les humains au zoo

 

Le renard guide les touristes

Le lézard lézarde un brin

Un brin onaniste, le serpent

Fait l’amour sans ses copains

 

Le cobra dresse son fakir

Qui préfère les chiens-savons

L’cochon d’Inde, c’est l’élixir

Fabriqué par un dindon

 

 

La mygale est la soliste

Du cœur des poissons

Le requin est trapéziste

Beau balancement d’hameçon

 

L’otarie aime faire le clown

Pour taquiner les éléphants

Les manchots et la roue tourne

Les perroquets aiment le vent

 

Un sot briquet donne du feu

A un rhino très rosse cracheur

Les ouistitis s’amusent bien mieux

Quand les z’humains jouent au docteur

 

Mais le rire de la chouette

Fait sourire tous les oiseaux

Etre animal, c’est bien plus beau

Mais, y’a plus d’humains au zoo…

 

Octobre 97

 

 Jean-Luc