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(sans titres)

Sous les saules, coulent les flots

L’âme a ses saisons

Fibre, terre et cendres

Octobre, novembre, décembre

 

Les arbres nous regardent

Soleil sur terre,

Le canard a le temps

L’hirondelle attend le printemps

 

Au loin, le vulgaire s’empare des hommes

Regardons la nature tout simplement…

Utopie

Sous le tapis humide de feuilles

Les rides de la terre

Sucent le liquide

Remplissent leur verre

 

Les feuilles de l’automne

Remontent sur les arbres

Un oiseau déconne

Il aime bien faire l’âne

 

Les chauves-souris

Sourient aux passants

Car le chat chauve

A mis une perruque

 

Les tickets de bus

Remontent dans les appareils

Qui crachent la monnaie

Que les enfants ramassent

 

Le chasse-neige

Chassent les boules

De son fusil métal.

 

Jean-Luc Carrel 2006

 

 

 

 

Six lances

Motush et Bouche Cousue

Ont été élus, hier soir

Couple indien de l’année

Par l’ancien chef saoul Queue de Cheval

Qui montait naguère

La jument Coup de Tonnerre

 

 

Comme pas un média n’en a parlé

Je me permets donc de vous tenir informés de ce fait d’actualité

Pour palier peut-être un manquement…

 

Nous vous devons aussi vous rappeler

Que la société PASUNMEDIA

Vient d’être rachetée par la multinationale

TOUTAFFAIRE

Ce qui fut d’ailleurs

Fut un vrai coup de tonnerre

Dans le monde qui va si vite de la presse

Même dans celle qui a tout le temps

 

Ces présentes nouvelles

Vous sont offertes

Par la société POURFAIREBREF

Nouvellement créée pour durer et vous informer

 

Notre capital social

Même s’il fond comme neige au soleil

A heureusement

Grâce à l’invention des ondes de maintenances CYBER+

Le pouvoir de se régénérer

 

Vos contributions financières

Afin de nous aider

Ne sont donc pas nécessaires…

 

Je vous souhaite

Un beau dix manches

En chaud lait yé

 

Jean-Luc    POURFAIREBREF

le 19 janvier 2014

 

 

 

 

A

L’abat-jour abandonna d’assourdissant aboiements

 Aberrations abîmées par d’abjects objets abdominaux

 L’abêtissement va bientôt aboutir

 Pierre a embouti son automobile et buté sur mes adducteurs 

Abruptement abreuvée,  l’abeille a bavé tout son miel

Et se meure

 

Accablements absurdes, s’abstenir

J’ai accouché d’un accoudoir qui ne fait qu’accroire

 

A des kilomètres de là d’acariâtres acariens

Equarrissaient un académicien…

Tandis que folâtraient les abstentionnistes

 

Cependant, personne n’est à l’abri

D’un abreuvoir d’abréviations

 Ni d’autre chose…

L’abrutissement par exemple

N’est par forcément dû qu’à des excès..

 

Que les abbés de l’absurde soient tout de même absous

 

Au même instant, on nota une accalmie

Les accapareurs étant occupés ailleurs…

 

 Jean-Luc Carrel, 2000/2014

 

 

2014

Le journal est ouvert sur la table

Je me suis endormi sur la une

A la page deux flottent des e-mages

Des ailes me poussent vers l’avant-toi

 

Ma tête est lourde d’informations

Et de formations non suivies

Il paraît qu’on a arrêté un fou

Un peintre sur perles

 

Les couleurs deviennent douloureuses

La mort vague à ses préoccupations

Qui lui taraudent dans la tête

Pleine de lames de fond

 

Le soleil est tout pâle

Il a laissé ses souvenirs sur le sale

Une vague lèche le présent

Pour un futur meilleur.

 

15 janvier 2014

Spam et bonne année

Bonne année

Je n’ai pas été très bavard ces derniers temps, because pas trop d’idées et au milieu de cette année, j’ai été très malade.

 Par ailleurs et pour information, j’ai remis des textes anciens qui avais déjà parus sur mon site, mais c’était pour éviter le spam sous forme de commentaires envoyés toujours en relation au même article. En déplaçant l’article c’est un bon moyen de calmer le spam. Si vous êtes aussi chez le même logeur de sites que moi, merci de me dire si vous êtes aussi très sujet aux spams/commentaires.

Pour le surplus, je vous souhaite une toute bonne nouvelle année la moins spamique possible.

Jean-Luc

Les nains bleus

Désolé les nains bleus

Pas trop d’idées pour écrire ces temps

Ma turbine ne turbine

L’automne s’en vient

Faudra rentrer les nains de jardin et les géraniums

« Je n’aime pas les géraniums »

Comme les thuyas d’ailleurs

Faudra aussi bientôt sortir les manteaux et les belles-mères

Et les pelles à neige

Et les anoraks

Et les skis

Et les chasse-neige

Et les chausse-trappes

Pour attraper le gibier de potence.

Jean-Luc

 

 

Et un petit morceau de la chanteuse « Zaz » pour le moral, version rue et version studio

http://www.youtube.com/watch?v=-F_9fgtEKYg 

http://www.youtube.com/watch?v=w7UsKugHElE&feature=related

 

Bipolarité

– Otez vos bas Mademoiselle !

Car j’ai envie de faire l’amour avec une esquimaude

Ah ! Vous n’êtes pas esquimaude, c’est embêtant…

J’adore aussi les bâtons glacés ! Les esquimaux, vous comprenez…

Mais ce que je préfère c’est quand même les esquimaudes même si elles ne se nomment pas Maude

Ben oui ! Je suis bipolaire ou maniaco-dépressif suivant la terminologie employée…

« Haut, c’est haut » a chanté un chanteur français, Michel Jaunasse, je crois ? Je ne suis pas sûr. Excusez ! J’ai des trous dans ma mémoire de Gruyères car je suis Free Bourgeois d’origine.

Mais moi, je n’ai pas vu New York, USA, ni les Amériques, ni le Grand Canon et le Petit Nikon

Cependant je peux vous dire que bas, cela peut-être vraiment très bas, comme certaines performances de l’équipe de Hockey de NHL de Minnesota…

Même sans bas 

Alors ôtez le haut ! S’il vous plaît

Que je m’aperçoive mieux du milieu

De L’Empire du Milieu

Du Soleil Lovant

L’Empire des sciences

Et avec un chat peau nez en ki mono ? Ou une  japonaise en kimono, c’est encore mieux sans kimono et en stéréo

Ou un son brero, c’est quoi cette bête ? Un chapeau mexicain je crois et qui joue de la trompette avec le nez et de la clarinette avec les chaussettes…

 Jean-Luc  Carrel

Septembre 2011 et Mars 2013

 

Alexandre

Par notre envoyée très spéciale, Françoise Giroux.

Dernières minutes :

Alexandre Lechtarob, est libre. Lui qui avait tué sa femme à coups de bisous a été libéré après 7 ans de prison.

Les traits tirés au couteau, rasé de frites, il est sorti ce matin de la centrale de Dacoudcoeur au Burkina Faitemoiviteca, ancienne colonie de la République Tanceuse.

– La nourriture était graisse a-t-il dit. Les barreaux de chaises n’étaient pas assez cuit et la soupe froide.

 Juste avant sa sortie, il avait reçu la visite du Petdissident de la République, Nigroka Tsacondy et de sa femme Carla Kiabruni.

Devant tous les prisonniers réunis dans la Cour, Carla avait chanté sa célèbre chanson « Quelqu’un m’a dit » dont nous vous donnons la primeur de la vidéo.

 http://www.youtube.com/watch?v=cNqTH3mb314

 Alexandre Lechtarob n’a pas projets pour le futur,  ce qui aurait pu être un frein à sa mise en liberté. Néanmoins, afin de faciliter sa réinsertion, il va habiter les six prochains mois dans un journal du Patronage.

 Le patron de ce même journal nage lui dans des ennuis financiers, ce qui à amené les autorités à le mettre entre quatre murs à la place d’Alexandre Lechtarob pour une durée de 7 ans, 7 jours et 7 minutes, afin de modifier son karma.

 Dans une étude publiée par le fameux journal en ligne « Bloggers Without Bloggers », appelé communément BWB, on apprend que 99,99 % des prisonniers libérés retourne dans une autre prison que celle où ils avaient été détenus la première fois, malgré que le taux d’occupation des prisons est de 150 %, ce qui est dû souvent à des problèmes administratifs et de non-renouvellements des postes de fonctionnaires.

 Ce « scoop »  pourrait valoir le prix de la presse à papier numérique à BWB. Ce prix sera décerné à Waschington, République Communisque d’Aaska, le 1er janvier 2099 à une heure du matin.

 Nous ne manquerons de vous te tenir informés dans 20 ans si BWB obtient ou non ce prix.

 Le 29 décembre 2078

Signé Françoise Giroux

 Copyright Jean-Luc Carrel,  le 13 mars 2013

 

 

Quelques poèmes pour la semaine

Mon Dieu

 

Mon Dieu ! Nos âmes semblent pourries

Pourquoi le dedans n’a-t-il plus cette odeur d’infini ?

On a remisé le sacré, brûlé du Christ son effigie

Mon Dieu ! Dites-moi, pourquoi le monde vomit ?

Pourquoi, autorises-tu tant de gestes, tant de dépravations ?

Notre Dieu d’aujourd’hui serait-il un dément ?

Ou aurait-il prit une forme tristement humaine ?

Et de la bonté, de la compassion, changé de domaine

Non, peut-être pas

Peut-être que le monde est simplement fou,

Peut-être que le brut prend le dessus du doux

Et moi, je doute quand même que toi Bon Dieu

Tu t’abaisses aux affaires humaines

Mon Dieu, dites-moi si nos âmes sont pourries ?

Si la souillure, si la psychose

Si la merde est bénie ?

Et Mon Dieu, excuse-moi si j’en oublie

Les choses à valeur d’infini

Si l’infiniment petit est infiniment grand

Si l’infiniment grand est infiniment petit.

 

 

 

Rêves

La nuit glisse sur la couverture du rêve

Et d’autres rêves ont des insomnies

Que fait le rêve

Quand il n’a plus d’imagination

Quand sa main à mixer son fond de commerce

Des tiroirs de l’inconscient, passe la main ?

Alors le rêve

Rêve qu’il peut rêver !

Le rêve ne sort que la nuit

Quand les rues sont vides de réalité

Il aime alors s’y promener.

***

Et l’esprit somnambule

Déambule dans l’imaginaire

De nos têtes prêtes au décollage.

***

Muni de mon filet à papillons

J’aimerais attraper des rêves

Pour m’en souvenir

Et après, bien sûr, les relâcher

Alors, je rêve, que dans mon rêve

J’élève un rêve de qualité

Mais comment cela grandit-il,

Doit-on l’éduquer ?

Mais le rêve est toujours mauvais élève

Surtout pour la discipline

Car pour le reste, il fait preuve d’imagination

Et parfois même de prémonition

Mon rêve me tire alors la langue

Me dit tout de go

Qu’il n’apprendra pas sa leçon

Qu’il ne veut pas sa bouillie

Qu’elle est mauvaise et trop salée

 

Mais où avais-je la tête ?

Je rêvais tout simplement !

 

 

Tout le monde il est content

Tout le monde, il est content

De quoi ?

Moi seul, compte les petits pois

Qui font les grandes mesures

Tout le monde,

Il a des chiffres dans la tête

Comme un gros ordinateur

Ignoble et rieur ;

Moi, je chiffre de n’être pas comme les autres

Tout le monde aime tout le monde,

Enfin, c’est ce qu’ils disent

Moi, j’ai parfois bien de la peine à m’aimer

Tout le monde, cela fait du monde,

Et en même temps

C’est une notion assez indéfinie ;

Moi seul, c’est bien plus précis.

Tout le monde, défile devant mes yeux

J’observe

Mais cela ne vous regarde pas

Ce n’est que moi qui vous zieute

Même si parfois

Je m’égare du chemin

Plein d’échardes et de chagrin.

Tout le monde,

Car tout le monde est un tout

Pour qui détient les atouts

Car le monde est aussi un jeu cangereux

Moi seul, ce n’est pas immonde !

Tout le monde est sur la grand place

Y’en a qui rient, qui mangent des glaces,

Moi seul, dans la moiteur de l’été

Je me prends par le col à rêver

Car j’ai dans le collimateur

Un colis-maçon qui prend de l’ampleur

Au bout de son hameçon.

 

Tout le monde qui meurt, tous les jours

Que s’en est effroyable

Ca passe même à la TV, en direct

D’autant plus souvent

Que c’est durable et immuable.

Moi seul,

J’aime bien me mourir à moi-même ;

Nourrir mes peines et mes joies.

(2002)

 

 

J’aurais toujours voulu

J’aurais toujours voulu

Etre pilote de lignes

Mais je ne suis qu’écrivain

Quoique à ma manière

Je pilote les lignes, voire les mots

Dans les nuages et le beau

Dans le mauvais et l’épais

Dans les épaisses fumées

Des centrales nucléaires

Dans la claire fumée

Des ateliers à idées.

J’aurais toujours voulu être avocat

Mais je ne suis que légumier

Quoique les avocats

Je les mange ou les vends

A l’unité ou à la douzaine

Je cultive aussi des fraises des bois

Car j’aime les bois et m’y promener

Je suis promeneur-cultivateur

De fraises biologiques

Que je vends aux dentistes

Aux médecins et aux vauriens

Qui valent quelque chose

Oui les vauriens valent aussi quelque chose

Ils ne valent rien

Mais qu’est-ce ne rien valoir

Au temps des dévaloirs ?

Des cavaleurs

Des avaleurs de couleuvres albinos

J’aurais toujours voulu

Etre pilote de lignes

Mais j’ai du mal à suivre

Ma ligne de conduite

Alors je m’en rachète une

Une conduite intérieure.

 

 

L’accompagnement

Sur le chemin, le caillou s’ennuyait

Pas un mollet à l’horizon

Ni de voitures, ni de camions

Pas même un traquelet

Survint alors un pèlerin, sans pèlerine

Mais avec du cœur, de la rime

Et à la vue du caillou

Derechef, il se mit à genou

Il le prit soigneusement dans ses mains

L’examina d’un air coquin

Puis le glissa dans sa poche:

– « Chouette », Se dit-il « un joli morceau de roche ».

Maintenant, il est en vitrine

Sous les yeux des gamins, des gamines

Il en rosit tel un quartz

Et le bandit se prend pour rubis

Mais il n’est pas turquoise

N’a l’arrogance de la topaze

Et aimerait bien s’en retourner

Dans les champs et dans les prés

C’est ainsi qu’il s’évada

Par une fenêtre du galetas

On nous l’a signalé sur un chemin

Et dans la poche d’un bambin.


 

S’abreuver

S’abreuver

Au coin d’une rue

A un lampadaire ou à l’égout

Ou déguster du regard l’arc-en-ciel

Pisser

Sur les mots pluriels

Pour n’utiliser que le singulier

Le genre singulier des passants

Regarder

S’agrandir la vision

D’un monde rétréci, enlaidi

Entendre,

Crever la vie sur terre

Et ne rien faire dans l’immédiat

S’appesantir sur soi-même

Et briser son self-contrôle,

Ne plus rien contrôler,

Que le néant virtuel

Vibrer avec son outil,

Dans la matrice féconde

Et oublier son passé et son futur

Oublier,

La multitude de notre fraternité humaine

Et se réduire à un individu individué

Lancer ce cri,

Pour vider ma conscience

De toute la dégueulasserie

Qui s’y trouve

Non !

La curiosité n’est pas malsaine

Mais elle ne fait pas partie de nos mœurs

Dommage ! Cela rapprocherait nos identités perdues

Laissées à nos seules individualités

Me confier au papier,

Car lui seul m’écoute vraiment.

 

 

Let it be

 

Laisser aller ce qui peut encore aller

En aller-retour

Pour remettre à l’endroit

L’idée qu’on a du rebours

Se laisser vivre

Vivre sans se laisser

Vivre sans se laisser vivre

Vivre ce que l’on vit sans se laisser

Vivre ce que l’on vit sans se lasser

Se lasser de vivre sans se laisser aller

A se laisser vivre

Lâcher prise

Lâcher la prise qu’on ne veut pas lâcher

Lécher la prise qu’on ne veut pas lâcher

Lâcher la laisse des désirs pourléchés

Lâcher la prise sans être lâche

Se laisser être

Se laisser être comme un hêtre (l’arbre)

Etre laissé sans se laisser être.


 

Jean-luc