Lac Léman (suite)

 Je n’ai peut-être pas été assez clair dans l’énoncé de mon concours. Il est certain que je souhaite un texte composé par la personne qui le postera. Comme vous pourrez le constater, un internaute s’est faufilé entre les mailles de l’énoncé de mon concours et m’envoyant semble-t-il le texte d’un écrivain célèbre. Donc, pour éviter les malentendus, j’élargis mon concours à tous textes traitant du Léman ou d’un lac. Il est clair que dans mon « jugement », je serais plus clément avec un texte même un peu maladroit émanant et écrit à mon avis de la main propre de l’internaute envoyeur. Alors, re à vos plumes et éviter le copier-coller.

Je dois rajouter que je suis exclu de ce concours, car si moi aussi je me faufilais entre les mailles de mon précédent énoncé, je pourrais m’envoyer un texte de ma main qui gagnerait mon concours, car à ce moment-là je me désignerais à votre insu comme gagnant de mon concours, lol.

Nonobstant mes précédentes réflexions, je vous fais partager ci-dessous en italique le texte que j’ai reçu qui est magnifique et que j’avais déjà lu…il y a quelques années : 

Quand le lac agité ne me permettait pas la navigation je passais mon après-midi à parcourir l’île en herborisant à droite et à gauche, m’asseyant tantôt dans les réduits les plus riants et les plus solitaires pour y rêver à mon aise, tantôt sur les terrasses et les tertres, pour parcourir des yeux le superbe et ravissant coup d’oeil du lac et de ses rivages couronnés d’un côté par des montagnes prochaines, et de l’autre élargis en riches et fertiles plaines dans lesquelles la vue s’étendait jusqu’aux montagnes bleuâtres plus éloignées qui la bornaient.

Quand le soir approchait je descendais des cimes de l’île et j’allais volontiers m’asseoir au bord du lac, sur la grève, dans quelque asile caché; là le bruit des vagues et l’agitation de l’eau fixant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation la plongeaient dans une rêverie délicieuse où la nuit me surprenait souvent sans que je m’en fusse aperçu. Le flux et reflux de cette eau, son bruit continu mais renflé par intervalles frappant sans relâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignait en moi et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence, sans prendre la peine de penser. De temps à autre naissait quelque faible et courte réflexion sur l’instabilité des choses de ce monde dont la surface des eaux m’offrait l’image: mais bientôt ces impressions légères s’effaçaient dans l’uniformité du mouvement continu qui me berçait, et qui sans aucun concours actif de mon âme ne laissait pas de m’attacher au point qu’appelé par l’heure et  par le signal convenu je ne pouvais m’arracher de là sans effort.

Après le souper, quand la soirée était belle, nous allions encore tous ensemble faire quelque tour de promenade sur la terrasse pour y respirer l’air du lac et la fraîcheur. On se reposait dans le pavillon, on riait, on causait, on chantait quelque vieille chanson qui valait bien le tortillage moderne, et enfin l’on s’allait coucher content de sa journée et n’en désirant qu’une semblable pour le lendemain.

Quel beau texte ! N’est-ce pas ?  

Jean-Luc

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